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Cet article de WIKIPEDIA concerne les religions africaines traditionnelles. Pour une vision d'ensemble des religions en Afrique, voir Religion en Afrique.

Répartition des religions en Afrique.

La notion de religions traditionnelles africaines concerne l'ensemble des religions autochtones historiquement pratiquées en Afrique subsaharienne autres que les religions abrahamiques importées, christianisme et islamnote 1.

Le cadre religieux du continent africain est d'une grande richesse qui correspond à la variété des cultures du continent. Les religions africaines traditionnelles ont en commun la croyance en un Dieu unique, le culte des ancêtres et des esprits, la croyance en la réincarnation, un aspect initiatique.

Sommaire

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    Afrique Religions

    1 Description du fait religieux
    • 1.1 « Pensée primitive »
    • 1.2 Conceptualisations
    • 1.3 Acceptions actuelles
  • 2 Croyances principales
    • 2.1 Cosmogonie et récits cosmogoniques
    • 2.2 Doctrine
    • 2.3 Ancêtres, esprits
    • 2.4 Incarnation et réincarnation
  • 3 Cultes et rites
    • 3.1 Contexte
    • 3.2 Lieux
    • 3.3 Officiants
    • 3.4 Objets et supports matériels
    • 3.5 Cérémonies
  • 4 Noms du dieu unique
  • 5 Situation contemporaine
  • 6 Notes et références
    • 6.1 Citations originelles
    • 6.2 Notes
    • 6.3 Références
    • 6.4 Bibliographie
    • 6.5 Articles connexes

Description du fait religieux

Africreligions 20210228

La grande majorité des écrits concernant les religions traditionnelles africaines (RTA) sont le fait des Européens3 qui, lorsqu'ils y sont confrontés, emploient les termes péjoratifs d'« animisme »note 2, de « paganisme », de « fétichisme » ou de « vaudou » pour les décrire, les considérant comme une forme très inférieure de religionnote 3, voire même leur déniant cette appellation6. La majeure partie des études sont en effet comparatives, mettant l'accent sur les différences avec le christianisme et traitant ces différences comme des carences ou des infériorités3.

« Pensée primitive »

Au début du xxe siècle dans ses ouvrages Les fonctions mentales dans les sociétés inférieures, 1910, et La mentalité primitive, 1922, Lucien Lévy-Bruhl théorise la pensée primitive comme pré-logique et mystique, les pratiques spirituelles afférentes étant considérées comme des « pré-religions »7. Son travail est considéré comme fondateur de l'anthropologie en langue française et sa thèse prévaut pendant des décenniesnote 4 quoiqu'il soit revenu à la fin de sa vie sur cette analyse. En 1948, paraît la traduction française d'un ouvrage de Placide Tempels, qui analyse le mode de pensée de l'Afrique subsaharienne, et donc celui des « sociétés primitives » qui l'habitent, La Philosophie bantoue. L'ouvrage est considéré comme important9 quoiqu'il fasse aussi l'objet de controverses10. Il affirme que le fondement de cette philosophie est religieux, en référence ultime à un Être Suprême11. C'est une critique d'Hegel, qui prétendait l'homme africain comme hors de l'Histoire12 et c'est aussi une critique de facto de Lévy-Bruhl, une réhabilitation de la pensée africaine, ce qui explique qu'il soit bien reçu par certaines figures de la négritude, Léopold Sédar Senghor par exemple. Mais son aspect colonialiste et évangélisateur (Tempels est un missionnaire franciscain) fait qu'il est aussi critiqué — parfois violemment — par d'autres, Aimé Césaire par exemple13,14,15.

Conceptualisations

Certaines conceptions négatives, notamment cette notion de « primitif », traversent les années jusqu'au xxie siècle16.

Dans le premier tiers du xxe siècle, même Leo Frobenius, qui avait pourtant écrit un ouvrage décrivant l'Afrique comme un continent hautement civilisé, lorsqu'il découvre, dans ce qui est de nos jours le Togo puis à Ife, des sculptures en bronze et en terre cuite, les attribue à la civilisation disparue de l'Atlantide, ne pouvant croire que les Africains aient été capables de créer de telles œuvres17,18. Enjambant les décennies, en 2007, le président français, Nicolas Sarkozy, reprend l'idée hégélienne que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire »19,20.

Quant aux terminologies, le terme « fétiche » — venant du portugais du XVe sièclenote 5 —, qui sert à désigner les objets de culte des religions traditionnelles, connote la notion d'artificiel, de magique et de grossier22,23. Ainsi, David Livingstone, dans ses relations de voyage datées de 1859, écrit, à propos d'un « fétiche », qu'il s’agit de l'« image grossière d'une tête humaine […] barbouillée de certaines substances enchantées24 » et le Grand Larousse du XIXe siècle, dans sa définition du mot « fétiche », utilise l'expression « culte grossier des objets matériels »25.

Le concept d'animisme, qu'on continue à accoler aux religions autochtones africainesnote 6, quoique le terme soit jugé dépassénote 2, est dû à Edward Tylor dans Primitive Culture et date de la fin du xixe siècle27.

Les RTA, à l'instar d'autres religions considérées comme « primitives », ont souvent été aussi qualifiées de totémistes28. Pour son aspect social, le totémisme est le moyen de la reconnaissance mutuelle des membres d'un groupe, typiquement un clannote 7,30. Pour son aspect religieux, le totémisme est la forme « première de religion » créée par la société humaine. Le totem étant l'objet des rites qui matérialisent les croyances, le totémisme est considéré par certains31,32 comme un système religieux à part entière33. En 1962, le concept même de totémisme est cependant fortement critiqué par Claude Lévi-Strauss, qui l'accuse d'être une « invention » anthropologique34.

Autre conception, dans la droite ligne de Tempels35, l'idée que les Bantous forment un peuplenote 8 perdure dans le discours et la pensée, y compris africains37,38, alors qu'il s'agit en fait d'un aggrégat linguistique et non d'un continuum culturel39,40.

Acceptions actuelles

L'idée que les RTA sont monothéistes se trouve déjà dans la Doctrina Christiana, un livre datant de la fin du xve siècle, grâce à des missionnaires espagnols qui avaient exploré la côte de l'actuelle République du Bénin41. Au début du xxe siècle, l'ethnologue français Marcel Griaule définit le fond et la forme du sentiment religieux africain comme un « système de relations entre le monde visible des hommes et le monde invisible régi par un Créateur, en général bienveillant, et des puissances qui, sous des noms divers et tout en étant des manifestations de ce Dieu unique, sont spécialisées dans des fonctions de toutes sortes », d’où des pratiques visant à invoquer la médiation des puissances intermédiaires (ancêtres, génies, esprits)42. Les religions traditionnelles africaines sont donc considérées comme monothéistes, caractérisées par la croyance en un Dieu suprême créateur de toutes choses, mais qu'on n'invoque pas43, et dont les manifestations sont nombreuses en formes44. L'idée du deus otiosus (dieu absent) est parfois appliquée45, parfois refusée, aux religions traditionnelles africaines46,47.

La distinction entre sacré et profane n'existe pas dans une culture africaine profondément imprégnée de la religion traditionnelle africaine48,note 9 car les ancêtres et les morts, « forces spirituelles, participent fondamentalement à la réussite ou à l’échec des entreprises humaines50 ». On trouve donc des rites centrés autour des représentations matérielles des forces spirituelles susceptibles d'intervenir dans le monde humain et, notamment, les masques et les statues (les idoles ou fétiches dans l'acception désormais dépassée) qui fascinèrent (et fascinent encore) les Occidentaux51. Ils sont destinés à invoquer ces forces spirituellesnote 10,53.

Il faut attendre les années 1960 pour que le sujet soit étudié par les universitaires africains et occidentaux54 et 1965note 11 pour que le terme même de « religion(s) traditionnelle(s) africaine(s) » apparaisse afin de désigner un sujet d'études académiques56. Cependant, à la fin du xxe siècle, Aloysius Lugira propose, en remplacement de « religions traditionnelles africaines », d'utiliser le terme « africisme », explicitement calqué sur « hindouisme »57, pour mieux rendre compte de l'intrication des croyances, des pratiques et de la philosophie qui forment le fondement des « religions » autochtones et de la culture du sous-continent58,59,60.

Croyances principales

Articles connexes : Deus otiosus et Ubuntu.

Sculpture nuna en bois, du Burkina Faso, XVIIIe siècle.

Sculpture féminine dogon (Mali), symbole de la maternité, XIVe siècle.

Masque d'épaule nimba, représentant un esprit de la fertilité. Sculpture du peuple baga. Bois, XIXe siècle, Guinée.

Cosmogonie et récits cosmogoniques

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Sculpture nuna en bois, du Burkina Faso, XVIIIe siècle.

Le point commun des RTA, outre le monothéisme, est l'existence d'un modèle cosmogonique en trois parties dans lequel le monde des Hommes est au milieu entre le ciel, appartenant à Dieu et où résident les déités mineures, et la Terre, y compris le monde souterrain, où résident les ancêtres et les esprits. Les frontières entre les mondes sont poreuses et les activités dans l'un rejaillissent sur l'autre61. La cosmologie africaine dépeint l'univers comme fluide et mouvant et utilisent la distinction entre le « visible », relatif aux activités des hommes, et l'« invisible » propre aux forces qui agissent dans notre monde humain62, c'est le « système de relations » décrit par Griaule42.

Les récits cosmogoniques qui racontent la création du monde sont nombreux en Afrique, souvent propres à un peuple ou une ethnie63, racontant souvent de plusieurs manières ce qui est censé être le même événement d'une aire géographique donnée64. Ils sont aussi des mythes fondateurs mêlant l'histoire et la religion. En effet, s'ils racontent la création du monde (cosmogénie), ils relatent aussi l'histoire subséquente des Hommes et la manière dont s'est instauré l'ordre social dont celui des clans et des castesnote 12,note 13, cet aspect reposant parfois sur un fondement historique « authentique », ce qu'on peut vérifier par recoupementnote 14,68. La principale caractéristique des mythes cosmogoniques est l'accent mis sur le temps cyclique69, où les événements se répètent, le cosmos étant censé accomplir un cycle puis enchaîner de nouveau, après « régénération », un cycle semblable, ce qui ressemble donc au cycle des saisons, à la différence du temps linéaire où l'histoire avance, progresse. L'autre caractéristique est que la transmission orale des mythes ne cherche pas à préserver un contenu, un « corpus » figé relevant du texte sacré qu'on répéterait au mot près, mais adapte le récit au temps présent, au lieu et aux conditions du moment70.

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Sculpture féminine dogon (Mali), symbole de la maternité, XIVe siècle

En ce domaine du récit, on distingue classiquement le mythe, où intervient le divin, de la légende et du conte, relevant de la littérature. Mais, en Afrique subsaharienne, l'absence de différence entre sacré et profane fait que l'histoire, les mythes, les légendes et les contes, intimement liés, sont plus difficilement dissociables ; les parties « ésotériques » propres aux mythes et les récits « édifiants » propres aux contes ne se distinguent parfois pas, et le mythe n'a de sens que relativement à une réalité sociale donnée, c'est le fondement de la « tradition orale africaine »71,72,73 dans laquelle le conte véhicule une morale sociale, qu'on enseigne le soir à la veillée, dont l'origine et la justification proviennent d'un mythe fondateur sous-jacent ; si le conte véhicule une morale, c'est que le fondement de la religion traditionnelle est d'assurer un équilibre cosmique, naturel et social74,75, il est donc indissociable de son fondement religieux76,77.

Doctrine

Dans une cosmogonie dont le temps est cyclique, la mort n'est qu'une interruption provisoire de l'existence : « le culte des ancêtres immortels, la croyance en la réincarnation, la certitude que la mort n'est jamais une destruction intégrale ou définitive, l'initiation qui est avant tout renaissance collective et symbolique, n'ont pas d'autre sens » que de célébrer la vie et de relativiser la mort78.

De cette cosmogonie découle aussi une doctrine dans laquelle l'Homme n'est pas victime d'un péché originel ni n'est pêcheur dans la vie courante ; en corollaire, il n'est donc pas non plus angoissé par la mort ni par le souci d'un salut individuel79. La religion traditionnelle « ne présente pas une conception de l’homme constitué d’une âme et d’un corps, selon la tradition aristotélicienne, mais elle le représente comme composé de multiples principes50. » La préoccupation majeure de la religion traditionnelle africaine est de préserver l'équilibre du cosmos80,81,82. Dans une logique de temps cyclique83, d'interpénétration entre les mondes et dans sa traduction purement matérielle, « l’ordre cosmique c’est, par exemple, la succession normale des saisons, le maintien de l’équilibre entre les forces adverses, l’absence de tremblements de terre, de sécheresses, d’inondations, d’épidémies… »84.

Préserver l'ordre cosmique et donc social consiste notamment à éviter de heurter et à honorer les esprits des ancêtres74. En effet, si les mythes de la création mettent souvent en scène des déités « secondaires » décrites souvent comme fils ou filles du Dieu créateur85, et qui s'occupent des affaires des Hommes43, l'aspect clé des religions traditionnelles est le culte des ancêtres, plus important que celui des déités secondaires86.

Ancêtres, esprits

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Masque d'épaule nimba, représentant un esprit de la fertilité. Sculpture du peuple baga. Bois, XIXe siècle, Guinée

Le culte des ancêtres, élément-clé de la pensée religieuse africaine traditionnelle, n'est pas simplement un culte des morts, consistant à honorer les défunts, il « suppose que les morts exercent une véritable emprise sur les vivants »87. Le monde des ancêtres est peuplé par les esprits des morts, mais on ne rejoint le monde des ancêtres que dans certaines conditions particulières, notamment de qualités morales et d'âge88,89 ; tous les morts ne deviennent pas des ancêtres, « la mort ne suffit […] pas à transformer automatiquement un défunt en ancêtre. Cette transformation est le résultat d’un processus d’« ancestralisation » auquel participent au premier chef les rites funéraires90. » Il existe partout l'idée qu'une mort « infamante », par exemple se suicider91 ou mourir de la lèpre, ne permet pas d'accéder au statut d'ancêtre ; de même lorsqu'on meurt jeune ou que la vie du défunt n'a pas été morale au sens social du terme92. En réalité peu d'entre eux sont invoqués par leurs descendants93. Les rites qui permettent au défunt de devenir un esprit ancêtre sont parfois complexes et s'étendent souvent sur une longue durée94, un an au moins dans le culte des crânes des Bamiléké du Cameroun par exemple95. Le deuil et « l'ancestralisation » sont avant tout des rites sociaux, auxquels participe la communauté96. Le processus d'ancestralisation permet d'ancrer l'Homme dans son clan ou son lignage, parfois en remontant jusqu'au Dieu primordial97 ; il était ainsi de coutume, chez les Fang du Gabon, d'exposer son ascendance patrilinéaire jusqu'à Dieu98.

On entre en contact volontaire avec les ancêtres par les prières, les offrandes et les sacrifices99, ce qui se pratique notamment au moment des rites de passage, lorsqu'on donne son nom à un enfant, au moment de la puberté, du mariage et de la mort86. Réciproquement, le concept d'interaction, qui veut que les habitants de l'un des mondes peuvent s'adresser aux habitants de l'autre100, fait que, si l'on peut donc invoquer les ancêtres, ces derniers peuvent aussi se manifester dans le monde des vivants, en général sous forme d'événements naturels ou en s'incarnant dans les vivants101. Lorsque cette interaction est négative, maladie, trouble social… c'est un signe de mécontentement des esprits ancestraux102,101.

En corollaire, il en découle que le monde des ancêtres est évolutif et ne constitue pas une référence figée à tout jamais99. L'idée de l'univers fluide et mouvant tient entre autres au fait que le monde des esprits évolue en interaction avec celui des vivants, notamment par ce processus d'ancestralisation103. Le monde des ancêtres est d'ailleurs souvent décrit comme ressemblant, en miroir, à celui des vivants, quoique parfois un peu plus beau ou prospère104. Ainsi, au Kenya, la structure sociale des Kikuyus est-elle le reflet du monde des ancêtres105, qu’ils appellent Ngomas, et parmi lesquels figurent les Ngomas cia aciari, ou ancêtres immédiats106. Ngaï, le dieu kikuyu (Kenya), est censé s’être retiré sur le sommet du Mont Kenya107, où il ne prend aucune part active aux vicissitudes de ses créatures. Cependant, les Kikuyus tournent toujours le visage en direction de la montagne lorsqu’ils prient, en témoignage de respect. Au Kenya, l’un des esprits les plus actifs et les plus proches, pour les Luo, est Mumbo, l’esprit du Lac Victoria sur les rives duquel habitent les Luo108. Chez les Dogon, au Mali, l’esprit de l’eau, Nommo, est considéré comme le père de l’humanité, celui qui a enseigné aux hommes l’art de la parole109.

Ce culte des ancêtres explique aussi le respect accordé aux « vieux » dans la culture africaine traditionnelle (et encore aujourd'hui) : « ceux qui sont très vieux se trouvent assimilés aux ancêtres qu'ils vont bientôt retrouver. Expérience qui donne le savoir, discernement, équité, abnégation, sang-froid font du vieillard l'arbitre par excellence110. »

Incarnation et réincarnation

Dans les RTA, les esprits des ancêtres et des déités mineures interagissent avec le monde visible en s'incarnant (d'eux-mêmes ou par invocation) dans les vivants, les animaux et les objets.

Pour ce qui concerne les humains, cela induit les concepts d'incarnation et de réincarnation. Il s'agit parfois d'une possession, volontaire ou non, mais provisoire111,112. Mais l'incarnation ou la réincarnation peuvent aussi être définitives, notamment dans les nouveau-nés, par exemple chez les Beng de Côte d'Ivoire113 ou « les Mitsogo du Gabon dans un mythe initiatique racontant comment l’araignée Dibobe fait la navette incessante le long de son fil pour remonter l’esprit (gedidi) des mourants au village des ancêtres puis faire redescendre l’esprit des nouveau-nés dans le ventre de leurs mères, tissant ainsi des liens continus entre les vivants et les morts114. » C'est ainsi qu'on rencontre fréquemment des rites où les morts sont enterrés en position fœtale, pour symboliser la naissance à venir car, dans la logique du temps cyclique, la mort n'est pas un état, mais un passage, laissant place à une naissance à venir115.

Pour ce qui concerne le monde de la nature, « les entités invisibles investissent [le monde] sauvage, de la brousse et de la forêt […] ; elles sont familières des sources, des rivières, des cavernes, des forêts, des lacs, des savanes et des lieux déserts116. » C'est aussi le lieu par excellence où les morts attendent leur incarnation117. On trouve donc dans les religions traditionnelles un culte des entités du monde invisible, lesquelles habitent des animaux, des végétaux et des lieux (rivières, bois sacrés…), qu'il convient donc de ménager à l'instar des esprits ancestraux118,119.

Cultes et rites

Contexte

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Masque rituel congolais

Les pratiques rituelles et cultuelles visent à « gagner la bienveillance [des esprits] par des rites spécifiques qui garantissent à tous une relation essentielle avec les ancêtres et les esprits. Ces rites prennent la forme d’un recours aux techniques corporelles de la danse et du rythme (masques, transes, possessions), d’actes rituels de base (cycliques ou occasionnels) qui s’expriment par la prière, l’offrande ou le sacrifice42 », sachant que, dans le contexte d'une culture imbriquant sacré et profane, on ne peut distinguer le rituel religieux de la pratique culturelle. Nombre des pratiques culturelles africaines traditionnelles peuvent être assimilées à des pratiques cultuelles du fait de cette imbrication. Ainsi en est-il des rites d'initiation, de passage, de mariage, de naissance, de guérison et de purification et, tout particulièrement du fait du culte des ancêtres, des rites funéraires120,121,122. Il en est de même concernant l'organisation spatiale des maisons et des villages, qui respectent l'ordre cosmique qui règle le monde123. De façon similaire, dans le cadre de la médecine traditionnelle, le guérisseur cherche à entrer en contact avec l'esprit qui se manifeste dans le corps du maladenote 15,124. Enfin, le rapport au pouvoir et à la terre est fortement conditionné par les aspects cosmogoniques et spirituels ; les rois divins et les rois sorciers sont légion125, qui règnent plus sur les esprits de leurs sujets que sur des terres clairement délimitées126,127,80. À une échelle plus réduite, il existe nombre de « mythes fondateurs de villages ; ceux-ci consistent presque toujours en un récit qui relate le pacte établi entre le génie propriétaire d’un espace et un premier arrivant qui s’y est installé. Y sont précisés les conditions — obligations et interdits exigés par le génie — et en même temps les droits et avantages pour le bénéficiaire humain71. »

Lieux

Articles connexes : Forêts sacrées de kayas des Mijikenda et Forêt sacrée de Kpassè.

Un exemple célèbre de lieu sacré est celui de la cité d'Ilé-Ifẹ̀, là où le Dieu primordial des Yoruba, Olodumare (Olódùmarè, appelé aussi Olorun, graphié Ọlọ́run), créa l'univers128 et où les dieux parcourent encore la cité129. La religion traditionnelle est cependant caractérisée par l'absence quasi complète de temples, bâtiments destinés à abriter officiants et fidèlesnote 16 ; la nature étant imprégnée de sacré car abritant les espritsnote 17, il n'est pas besoin de temples permettant d'entrer en contact avec les déités ou les esprits132. Par exemple, les offrandes à Asase Ya, déesse akan de la terre et de l'agriculture, qui n'a ni temples ni prêtres, sont déposées à même le sol133. Les centres cérémoniels sont donc souvent des lieux naturels. Il y a ceux liés à l'eau, sources, rivières, fleuves, lacs, mares…, ceux liés à la terre, collines, rochers, grottes, cavernes…, ceux liés à l'air, arbres, bosquets, forêts134… et ceux liés au feu, forge (de construction humaine), volcansnote 18,137… Les sites peuvent être de faible taille (un bosquet par exemple), parfois pas clairement délimités et font fréquemment l'objet de tabous, notamment l'interdiction d'accès aux non-initiés138.

Officiants

Articles connexes : Reine de la pluie et Sangoma.

L'idée que le pouvoir spirituel peut être concentré entre les mains d'une seule personne est absente de la pensée africaine139. Les officiants qui entrent en contact avec les esprits sont donc divers et aucun individu ou groupe n'a le monopole de l'intermédiation. Sorciers, devins, voyants, médiums, oracles, guérisseurs… sont nombreux et leurs rôles sont complexes et mêlés, les individus cumulant la plupart du temps plusieurs statuts ː « un prêtre peut être un devin, un roi peut être un prophète, un voyant peut être un prêtre et un prophète peut être un voyant et un devintrad 2,140. » Les devins et la divination sont une composante intégrale et importante des RTA, car cela permet d'accéder aux esprits et à leurs savoirs pour guérir ou pour gouverner141. La composante mystique (ou « magique ») des RTA reste forte dans la société africaine moderne142,note 19, chez les personnes de toute culture et de tout niveau social144.

Entrer en contact avec les esprits suppose donc des pratiques magiques ou mystiques mais aussi l'utilisation d'un pouvoir, obtenu en général grâce à une initiation. Ainsi, par exemple, le parcours initiatique du bwiti, qui permet à l'initié de devenir devin-guérisseur145. Ce pouvoir, intrinsèquement, est neutre, seul son usage en fait une chose bonne ou mauvaisenote 20,note 21 : « de nombreuses visions du monde africaines affirment que le pouvoir lui-même reste neutre jusqu'à ce que l'on décide comment l'utiliser. Les devins et les guérisseurs ont tendance à utiliser le pouvoir de façon positive, tandis que les sorcières et les sorciers l'utilisent de façon négative. […] le pouvoir sacré est généralement considéré en Afrique comme une force moralement neutre pouvant être utilisée pour le bien ou pour le maltrad 3,65. » L'accusation de sorcellerie maléfique est le plus souvent adressée aux femmes148,149 et elle peut être socialement gravissime, y compris à l'époque contemporaine, des pratiques d'exclusion y étant parfois attachées, telles le phénomène des enfants-sorciersnote 22 en milieu urbain et, en milieu rural, les « camps de sorcières »152,153,154.

L'officiant de la médecine traditionnelle (le guérisseur, sangoma en Afrique australe, nganga en Afrique centrale et occidentale) est une figure emblématique en la matière. La maladie était et reste considérée comme intrinsèquement liée à l'intervention des esprits : « Les maladies sont perçues comme une intervention directe des divinités ou des êtres spirituels malveillants, un signe qu'un ajustement de la vie de la personne est opportuntrad 4,155 » et le recours aux guérisseurs est très répandu. Selon une étude menée en Afrique subsaharienne contemporaine, la fréquentation des guérisseurs traditionnels atteindrait 85 %156 et, en Afrique du Sud, à la fin du xxe siècle, 60 % des habitants faisaient appel aux guérisseurs en premier lieu ou de manière exclusive157. Cette pratique est tellement incontournable que l'OMS associe les tradipraticiens à ses stratégies de lutte contre les maladies158.

Le devin est l'autre figure emblématique, en relation avec le pouvoir politique et économique143,159. Dans la mesure où les monarques, les chefs et les anciens remplissaient conjointement un rôle politique et religieux160, il existe de ce fait une tradition de rois et reines « sorciers »149, et il existe encore aujourd'hui en Afrique contemporaine l'idée que la magie, en lien avec la religion, est au cœur du pouvoir politique et économique161. La réussite sociale, professionnelle, politique… découlant, entre autres, de l'intervention des esprits sur la Terre des Hommes, un homme politique qui réussit sera ainsi considéré comme « blindé » (i.e. protégé, soutenu) par les meilleurs intercesseurs et l'échec d'un projet sera attribué à un sabotage par sorcellerie162.

S'il existe donc des spécialistes du religieux, l'imbrication du social et du religieux confère aussi au chef de famille, à l'aîné ou au patriarche un rôle important163, car c'est lui qui est chargé de l'harmonie dans la famille et, au-delà, des relations de cette dernière avec le monde qui l'entoure, clan, village, plus globalement le groupe d'appartenance et, « sans se référer aux ancêtres pour régler les problèmes de famille, il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de rétablir les équilibres sociaux perturbés164 » ; il est l'officiant notamment des rites de passage et de ceux liés à la résolution des troubles familiaux165,note 23,note 24. Il existe d'autres catégories d'officiants, non-spécialistes, ceux qui endossent un rôle provisoire, tels les porteurs de masque qui incarnent un esprit le temps d'une cérémonie168.

Objets et supports matériels

Articles connexes : Nkisi et Nkondi.

Boli, figurine faite de bois, d'écorce et d'argile broyés et pétris, imprégnée de sang (peuple Bambara du Mali).

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Boli, figurine faite de bois, d'écorce et d'argile broyés et pétris, imprégnée de sang (peuple Bambara du Mali).

Il existe un malentendunote 25 durable entre l'Occident et l'Afrique quant à l'art traditionnel africainnote 26,172,173. Les objets « artistiques » africains, catégorisés comme tels par le regard occidental, sont en fait des objets cultuels ayant essentiellement une fonction spirituelle53, et l'idée de les exposer dans un musée est absente de la pensée africaine traditionnelle174,175. Les masques et les statuettes retiennent l'attention des Européens en tant qu'œuvres artistiques, les autres représentations étant considérées comme « subsidiaires »176, mais les objets et représentations sont extrêmement divers, masques et statuettes donc, mais aussi gravures sur tous supports, peintures rupestres et sur pierre, poteries et céramiques de toute nature, pierres, rochers, boules de glaise confectionnées ad hoc16… Ces objets ne sont pas nécessairement destinés à être conservés ; les masques, notamment, sont souvent détruits ou abandonnés après usage177 et ils sont donc constamment renouvelés. On pense souvent, à tort, que les thèmes proposés par les masques sont immémoriaux alors que les mascarades incorporent constamment des thèmes nouveaux, par exemple l'arrivée des Européens colonisateurs178. En ce qui concerne les peintures pariétales, « les sujets et les préoccupations symboliques de chaque tradition sont très différents, mais ils sont unis par une préoccupation commune pour le monde des esprits et pour les forces du monde des espritstrad 5,179 »180. Remontant à la préhistoire, l'art rupestre perdure jusqu'à l'époque moderne ; ainsi les adeptes du nyau, au Malawi, continuent à utiliser les sites de Chongoni comme lieux rituels181,182.

L'objet rituel sert à soigner, à invoquer des esprits, à commémorer des ancêtres, à garder des reliquaires, à protéger (talisman apotropaïque)… Dans ce dernier usage, on retrouve fréquemment un appareillage de perles, portées sur les vêtements, en bracelets, en colliers, etc178. Pour assurer leurs fonctions, ils sont chargés en pouvoir magique grâce à des rituels adéquats, impliquant des offrandes, typiquement de nourriture et de boisson, des invocations et, souvent, un sacrifice animal (poule, chèvre…)183,184,185.

Cérémonies

Articles connexes : Gèlèdé, Sosso Bala, Gule Wamkulu, Danse rituelle au tambour royal, Zaouli, Kankourang, Mascarade des Makishi, Société Sande, Poro (rituel), Byeri et Aniota (société secrète).

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Costumes portés à l'occasion d'une initiation masculine au Malawi.

Les cérémonies des religions traditionnelles africaines, à l'occasion desquelles on entre en relation avec les esprits, prennent place à des moments particuliers. Certains reviennent à intervalles réguliers ; les déités ou les ancêtres par exemple, sont invoqués typiquement un jour donné dans l'année, et il y a aussi les moments clés des cycles agricoles186,187, au début de la saison des pluies par exemple, où la cérémonie vise à obtenir de bonnes pluies (il existe aussi en certains endroits des cérémonies pour les faire cesser188) et de bonnes récoltes189,190,191.

Les autres moments typiques des cérémonies sont ceux rythmant la vie humaine, notamment les rites de nommage, lorsqu'on attribue un nom au nouveau-né192, les rites de passages (des rites pubertaires d'initiation essentiellement, souvent associés à des mutilations génitales féminines ou masculines193,note 27), les rites matrimoniaux et ceux liés aux funérailles et à l'ancestralisation197.

Pour ce qui concerne les rites d'initiation, il existe fréquemment une partie « secrète » qui fait qu'ils se déroulent pour partie à l'écart de la communauté, dans la nature le plus souvent198. C'est un des rites les plus importants, qui marque l'entrée de l'individu dans la société des adultes et, parfois, l'entrée dans une confrérie ou société secrète d'initiés, et qui lui donne la permission de se marier199,198. Les pratiques d'initiation sont fréquentes, quoique pas systématiques, elles peuvent ne concerner qu'une partie de la population et rarement les femmesnote 28. La durée des initiations est très variable, d'une journée à plusieurs mois201,note 29.

Il existe enfin un troisième type de moment, celui lié aux rites de guérison, circonstances dans lesquelles la possession de l'officiant est fréquente : esprits bori chez les Haoussas du Niger, qui est par ailleurs un exemple de syncrétisme avec l'islam203, esprits bisimba chez les Zéla de république démocratique du Congo108, zār d'Éthiopie204, ndöp (ou n'doep) pratiqué au Sénégal205,206,207,208

Les cérémonies sont l'occasion, le plus souvent, de libations et de sacrifices animaux, et elles s'accompagnent fréquemment d'une période de tabous alimentaires ou comportementaux209. De nombreux rituels impliquent une participation communautaire mais certains restent spécifiques aux élites dont le statut, les compétences et l'autorité leur permettent d'interagir de manière sûre et bénéfique avec les pouvoirs sacrés210. La forme emblématique de la cérémonie publique est celle de la mascarade, où des danseurs masqués se produisent, au son des tambours, pour invoquer les esprits211. C'est d'ailleurs un autre aspect du malentendu entre Occident et Afrique car les danses, chants et percussions rythmiques ont été « récupérés » très tôt par les colonisateurs, transformant ce qui était un rituel religieux au mieux, en spectacle artistique, au pire, en danse folklorique212,note 30.

Noms du dieu unique

L'Afrique aux mille ethnies215 et aux deux mille langues216,217 utilise différents noms pour désigner Dieu. L'encyclopédie des religions africaines de Molefi Kete Asante (2009) en recense plus de deux cents218 ; vingt-cinq groupes ethniques utilisent le terme Mulungu ou Murungu, Luzu est employé en Tanzanie et dans les Congos. Les Kikuyu utilisent Ngewo ou Ngaï ; les Ashanti, Nyankopon ; les Ga, Nyonmo ; les Yoruba, Olorun ou Olodumare ; les Ngombe, Akongo ; les Baganda, Katonda ; les Baila, Leza ; les Sotho, Molimo ; les Zoulou, Nkulunkulu ; les Efik/Ibidio, Abasi et les Konso, Waqa218. Amma est le Dieu des Dogons219,220,221, Engaïnote 31 celui des Maasaï222, il est Roog pour les Sérères223,224, Maa Ngala pour les Mandingues225, Gueno pour les Peuls226, Nzambi a Mpungunote 32 pour les Kongos227,228, Nyame pour les Akan229, etc.

Situation contemporaine

Les adeptes de ces religions seraient entre 100230 et 200 millions231, ce qui représenterait, même dans l'hypothèse basse, 70 % des adeptes des religions dites « traditionnelles » dans le monde et 12 % de la population africaine, 45 % des Africains étant chrétiens et 40 % musulmans232,231.

La persistance des formes traditionnelles s'explique en partie par le fait que l'islamisation et la christianisation, au moins à leurs débuts, concernent plus des élites que les « masses ». Ainsi en est-il pour l'Islam pacifique des débutsnote 33. Plus tard, au xviie siècle, un islam plus guerrier instaure des États musulmans qui convertissent plus massivement leurs populations234 jusqu'à ce que la colonisation interrompe le phénomène235. Pour ce qui concerne le christianisme (aux exceptions copte et éthiopienne près), il emprunte massivement le canal des écoles confessionnelles de l'époque coloniale, lesquelles concourent à créer une élite, instruite et christianisée, mais minoritaire236,note 34.

Il existe donc, en Afrique subsaharienne et parmi la diaspora, des syncrétismes importantsnote 35 qui amènent à envisager un particularisme africain232. En effet, de nos jours, une grande partie des Africains sont considérés comme musulmans ou chrétiens, quoique leurs pratiques soient largement influencées par les pratiques et croyances traditionnelles, à tel point que l'Afrique subsaharienne a inventé l'aphorisme « 50 % chrétien, 50 % musulman, 100 % animiste »240,241,242,243 : « dès que cela tourne au vinaigre, l’Africain va voir le féticheur244. »

L'islam et le christianisme sont présents en Afrique depuis qu'ils existent, ce qui a laissé à l'Afrique des siècles pour s'y adapter et les premières formes africaines de ces religions importées sont parfois plus anciennes que certaines religions dites « traditionnelles », apparues plus tardivement245. En outre, les RTA ne sont pas figées et ont évolué car elles ont une faculté d'adaptation considérablenote 36, qui explique en bonne partie ce syncrétisme caractéristique244. Les influences réciproques entre les religions abrahamiques et les religions traditionnelles sont légion. Ainsi, au viiie siècle, Salih ibn Tarif (en), dirigeant des berbères Berghouata, crée une religion fondée sur l'islam, « exemple le plus solide d’islamisme indigénisé en Afrique du Nord247. » À un niveau plus prosaïque, les amulettes utilisées par les devins, pratique africaine, sont parfois écrites en arabe par des officiants en principe islamisés247. Les RTA ont aussi incorporé sans difficulté les djinns issus de la tradition musulmane car ils « ressemblent » aux esprits invisibles248,249,250. Pour ce qui concerne le christianisme, le dogme catholique d'intercession des saints se rapproche du culte des ancêtres car le point commun est que les uns, comme les autres, « servent de médiateurs entre la divinité et les hommes et sont capables d'intercéder auprès de dieux au profit de leurs descendants et de l'ensemble des vivants »251. Autre exemple enfin, parmi les masques du nyau, on trouve Bwana wokwera pa ndege/pa galimoto (« l'homme dans un avion/une voiture »), qui figure l'homme Blanc, et Simoni, en référence à Pierre, l'apôtre chrétien, qui porte un masque rouge, qui le fait ressembler à un Anglais ayant attrapé un coup de soleil et qui porte un costume de chiffons ; c'est une caricature du colonialiste britannique252.

Les religions africaines ont essaimé, notamment en Amérique mais aussi en Europe, avec les esclaves de la traite atlantique253 : candomblé brésilien, regla de Ocha cubaine (Santeria), vaudou haïtien et nord-américain, Palo Mayombe, quimbois antillais, Obeah jamaïcain254, Orisha et baptisme spirituel trinidadiens, gwan hélé ou gwoka de Carriacou255,256,257… Le courant kémite, développé aux États-Unis, revendique quant à lui d'être issu de la religion égyptienne antique ; le terme, selon les afrocentristes, signifiant « terre des Noirs » en ancien égyptien258. Certaines Églises ont une telle importance qu'elles représentent une autorité morale et leurs adeptes un réservoir électoral que les politiciens entendent prendre en considération ; ainsi en est-il du candomblé au Brésil et du vaudou en Haïti259.

La fin du XXe et le début du XXIe siècle voient, en Afrique, un important développement du protestantisme évangélique. L'Afrique abriterait le quart des adeptes à l'échelle mondiale238 et les évangélistes, 36 % des Africains, représenteraient donc 80 % des chrétiens d'Afrique260. Parallèlement, les Églises d'institution africaine se développent massivement261,262. Cela n'est pas sans impact sur le paysage religieux contemporain, sur fond de montée de l'intolérance religieusenote 37 : « au cours des siècles passés — en fait jusqu'à tout récemment — les religions traditionnelles africaines étaient souvent pratiquées parallèlement à l'islam et au christianisme. Il ne s'agit pas de brosser un tableau trop rose des relations interreligieuses : il y a eu des périodes de conflits religieux intenses, de guerre sainte et de djihad. Néanmoins, les relations interreligieuses en Afrique ont aujourd'hui atteint un degré d'intolérance presque sans précédent, en grande partie grâce à la popularité croissante des formes radicales du christianisme évangélique et de l'islam. Alors que les musulmans et les chrétiens se battent régulièrement et souvent violemment pour le contrôle de la sphère publique et de l'âme des gens, ils partagent un ennemi commun, les pratiquants des religions traditionnelles africaines263. »

Notes et références - Citations originelles

·  (en) « Indigenous African religions refer to the indigenous or native religious beliefs of the African people before the Christian and Islamic colonization of Africa. »

·  ·  (en) « A priest can be a diviner, a king may be a prophet, a seer may be a priest and a prophet may be a seer and diviner. »

·  ·  (en) « Many African worldview assert that power itself remains neutral until one décides how to use it. Diviners and healers tend to use power positively, while witches or sorcerers use power negatively. […] Sacred power is typically viewed in Africa as a morally neutral force that can be used for good or evil. »

·  ·  (en) « Diseases are viewed as a direct intervention by the deities or the malevolent spiritual beings, a signal that some adjustement to the personne's life is expedient. »

  1. ·  (en) « The subjects and symbolic concerns of each tradition are very different, but they are united by a common concern with the spirit world and with spirit world forces. »

Notes

· Par exemple : « Les religions africaines autochtones font référence aux croyances religieuses autochtones ou indigènes des peuples africains avant la colonisation chrétienne et islamique de l'Afriquetrad 1,1 », le judaïsme n'étant concerné que dans une très faible mesure2.

· · « Quant au terme d’animisme qui renvoie à des approches anthropologiques dépassées, il est considéré comme obsolète4. »

· · Ce phénomène a été étudié par Okot p'Bitek5.

· · Il influence notamment Émile Durkheim, qui écrit Les Formes élémentaires de la vie religieuse en 1912 et Henri Wallon ainsi que Gaston Bachelard8.

· · Du mot facticcio, signifiant « factice »21.

· · Par exemple, le musée des Confluences de Lyon26.

· · Le totem est, à l'instar du blason, un signe d'identification, l'équivalent d'un nom. Il est plus rarement qu'on ne le pense associé à un animal (ou à un nom d'animal) et il existe des clans sans totem. Dans une conception anthropologique notamment portée par Émile Durkheim et James George Frazer, le totem sert à définir le groupe endogamique et, dans une extension de la prohibition de l'inceste, les groupes (exogamiques donc) dans lesquels il est permis de prendre femmes ou époux29.

· · Par exemple : « Les noirs Bantous qui forment un immense peuple […] n'ayant pas dépassé le stade culturel des traditions orales ne disposent certainement pas d'une littérature philosophique qui leur appartiendrait en propre36. »

· · « En contexte africain, il n'existe pas de séparation entre le sacré et le profane49. »

· · « Les masques sculptés ne sont pas conçus pour être contemplés comme œuvres d’art, mais pour être utilisés à l’occasion de cérémonies rituelles sociales ou religieuses52. »

· · Un peu avant, vers le début des années 1950, l'ethnologue Geoffrey Parrinder utilise un terme semblable pour sa description des religions d'Afrique de l'ouest55.

· · « Par exemple, pour les Lozi de Zambie, l'être suprême, Nyambe, a créé sa femme, Nasilele et le premier être humain, Kamunu65 »

· · Ils ont, parfois, été utilisés de la pire des façons : au Rwanda, les mythes historiques Hutu ont été invoqués pour justifier le génocide des Tutsi66.

· · Les historiens se sont appuyés sur ces contenus pour retracer des mouvements de population par exemple67.

· · Soit par mécontentement à cause du viol d'un interdit par exemple, soit parce qu'il a été invoqué par un tiers qui chercher à nuire au patient.

· · « Certains mouvements religieux ont des espaces sacrés, tels qu'une montagne, une rivière ou une forêt, mais ils n'ont rien qui ressemble au bâtiment « église »130. »

· · « il n'est pas inutile de rappeler que ce ne sont pas les éléments de la nature en tant que tels qui sont l'objet du culte, mais la (ou les) créature(s) invisible(s) qui les habite(nt). Ces lieux sont frappés d'interdits précis et maints témoignages relatent les difficultés rencontrées par les ingénieurs des travaux publics pour dynamiter un gros rocher, abattre un certain arbre ou dévier un cours d'eau. [...] le lieu frappé d'interdits est non seulement relié à un système de croyances, mais aussi à une organisation sociale et politique et renvoie à un certain contrôle des ressources naturelles131. »

· · Par exemple, au Rwanda, celui de Muhabura, en lien avec le culte de Ryangombe135,136.

· · « La sorcellerie n’a pas disparu en Afrique et s’affirme aujourd’hui comme une catégorie incontournable de la vie publique et privée143. »

· · « La sorcellerie qui passe pour déchaîner les pires fureurs, peut être la complice de l'ordre établi et de la paix sociale146 ! »

· · Evans-Pritchard en 1937, étudiant les Zandé, distinguait wene ngwa, la bonne magie et gbigbite ngwa, la mauvaise147.

· · Ce phénomène est récent, datant de la fin des années 1980150,151.

· · Le don de divination s'acquiert aussi, parfois, au sein de la famille166.

· · « En contexte africain, le fait religieux est intégré au politique et au social. La séparation n'est pas nette entre le sacré et le profane. Le monde de l'au-delà fait partie de l'expérience quotidienne. Même s'il existe certains spécialistes du religieux tels que le médecin traditionnel ou le devin, c'est le chef de famille qui est l'officiant principal167. »

· · Marcel Mauss alerte sur le malentendu qui intervient lorsque l'ethnographe, à la recherche d'objectivité, parvient à une appréhension des faits qui n'a pas de point commun avec celle de « l'indigène »169.

· · « L'image de la sculpture africaine comme « primitive » et comme associée à des rituels secrets et dangereux continue à influencer la perception de « l'art africain »170 », surtout lorsque les connotations (relation avec la mort, sacrifice…) véhiculées par les objets sont prises au pied de la lettre : « Est-ce que l'historien de l'art de la Renaissance oserait parler des images de la Crucifixion comme des représentations d'un sacrifice humain ? Ou des représentations du Saint Sacrement comme centrées sur l'image du cannibalisme171 ? »

· · Quoique la circoncision ne soit pas, en Occident, considérée à l'instar des mutilations telle l'excision194, certains rites de circoncision sont néanmoins dangereux, les conditions dans lesquelles ils sont exécutés n'étant pas meilleures que celles concernant les femmes, par exemple l'ukwaluka des Xhosa d'Afrique australe195,196.

· · « Si certaines populations comme les Bambara admettent tous les éléments mâles sans restriction dans leurs sociétés d’initiation, d’autres, comme les Dogon, pratiquent une sélection. En outre, il existe en Afrique des populations dépourvues de systèmes initiatoires ; et il ne faut pas oublier les femmes, considérées en général comme portant naturellement en elles la connaissance, donc éliminées des systèmes d’initiation, sauf dans quelques populations qui pratiquent une initiation spéciale pour elles200. »

· · Voire plus, l'initiation au poro prend ainsi 21 ans, en trois cycles de 7 ans202.

· · Le malentendu pénètre la société africaine elle-mêmes. Ainsi, par exemple, le kankourang du Sénégal se désacralise-t-il de plus en plus : « Aujourd’hui, cet être mythique attire plus pour son caractère carnavalesque que pour son rôle de régulateur social213 », « C’est la descente aux enfers pour ce rite oh combien de fois noble et éloquent dans la préservation des valeurs sociales214. ».

· · Parfois Enkai, En-Kai ou Engai.

· · Parfois Nzambé, Nzambi Mpungu.

· · « Ainsi, sans guerres, sans prosélytisme violent, l’islam a-t-il marqué des points, en terre d’Afrique, avant le […] XIIe siècle […] Souvent, on se contente d’une conversion assez formelle du prince […] S’il en est ainsi des princes […], qu’en est-il des commerçants « convertis » à l’occasion d’un échange rapide, fidèles associés mais probablement musulmans un peu superficiels ? Quant au monde rural, il n’a pas été question de toucher à ses croyances et à ses pratiques : ce serait désorganiser toute la société et ses formes de production233. »

· · En 1910, moins de 9,5 % des Africains sont chrétiens237, constituant 1 % des chrétiens du monde238.

· · Par exemple, les rois d'Abomey assimilaient leur déesse Mawu à Yahvé pour se concilier les chrétiens239.

· · « Rien n’est moins figé que la religion traditionnelle africaine. Sa force consiste précisément dans sa faculté d’adaptation. Elle est réinventée perpétuellement246. »

  1. ·  Par exemple, pour l'Afrique de l'Ouest : chap. 2.2.2. « Religions et langues », dans Rapport Afrique de l'Ouest 2007-2008, OCDE, décembre 2008 (lire en ligne [archive]), p. 119.

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